1 mois a passé depuis la sortie du second album solo d'Adrien Gallo me laissant avec une certitude : dans ce projet, tout est question de temps. Le temps d'abord d'appréhender cet ovni, assez peu accessible, à contretemps de ce qui se fait actuellement puisque faisant la part belle aux cordes, pianos et voix sans retouches. Les textes sont ciselés, aussi chaque écoute apporte de nouveaux éléments de compréhension, de nouvelles pistes à explorer. En cela, "Odyssée" ou "La Saharienne" s'illustrent par la subtilité de l'écriture.
Le temps, encore lui, traverse également la quasi totalité des chansons de l'album. Le temps qui passe, qui ne passe pas, ce qu'il nous prend, ce qu'il nous apporte, la nécessité d'accepter notre impuissance face à lui. Par ces thèmes, Adrien Gallo touche à l'universel et au sublime, réalisant sans aucun doute l'album le plus intemporel de sa carrière. Certains titres ont le potentiel pour rejoindre de grands classiques de la chanson française ("Odyssée", "La pluie et le beau temps"). L'influence de figures actuelles ou plus anciennes de la chanson française se fait d'ailleurs grandement ressentir, tant dans les textes que dans les orchestrations : Michel Berger sur "Capitale triste", Souchon sur "Ils solitudes", Clara Luciani sur "Maya Louise Elena"...
Bien sur, quelques titres sont légèrement en dessous mais "Là où les saules ne pleurent pas" est de manière générale une grande réussite : l'écoute est thérapeutique, dépaysante, apaisante et nous sort du tumulte du monde moderne. Une seule conclusion me vient : vive la scène française !

ClaraCorbin
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le 2 oct. 2021

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