Indochine est mort, vive Indochine!

Après Paradize qui marque la fin du passage à vide des années 90 du groupe (retour à la lumière du grand public avec j'ai demandé à la Lune), on peut considérer que cet album est le deuxième de cette période à afficher une sorte de renouvellement.
Le groupe délaisse enfin ses complexes adolescents pour nous apporter quelque chose de plus surprenant, avec ces évocations de la guerre novatrices et plutôt bien faites dans les textes. L'instrumental est renouvelé également avec l'apport de nouvelles textures au synthé et des bonnes idées dans les structures.
De très bons titres avec La lettre de Métal (émouvante), Play Boy (qui pourrait sonner comme un de leurs tubes des années 80), Les aubes sont mortes, Le dernier jour. Des titres défendables comme Junior Song, Go Rimbaud go ou encore Un ange à ma table.
On trouve aussi, comme pour chacun des albums, quelques sons "déchets" pas à la hauteur, car trop niais textuellement, ou trop prévisibles dans les arrangements comme Je t'aime tant ou Mexicane Syndicate.
On est désormais très loin de l'Aventurier, mais ce n'est pas plus mal.