Dès les premiers morceaux, on sent que Sinik veut renouer avec l’énergie qui l’a fait connaître dans les années 2000. Il met de côté les sonorités plus accessibles pour revenir à une écriture crue et introspective. Les thèmes de la rue, de la trahison et du désespoir social sont omniprésents, avec une plume toujours percutante.
Les instrumentaux collent bien à l’ambiance de l’album : beats lourds, mélodies mélancoliques et atmosphère pesante. On est loin des prods trop lisses des albums précédents. On retrouve des sons plus rugueux, souvent minimalistes, qui rappellent ses débuts.
Sinik reste un lyriciste solide, avec des punchlines acérées et des récits de vie marquants. Cependant, certains morceaux souffrent d’une certaine redondance, notamment dans les thématiques abordées. On sent parfois une volonté de prouver qu’il est toujours aussi « hardcore », au risque de donner une impression de répétition.
L’album propose plusieurs featurings qui apportent de la diversité, mais tous ne sont pas mémorables. Certains invités complètent bien l’univers de Sinik, tandis que d’autres peinent à se hisser à son niveau.
Le Côté Malsain Street Album Part 2 est une bonne surprise pour les fans de la première heure, qui cherchaient un Sinik plus brut et authentique. S’il n’atteint pas l’impact de ses premiers albums comme La Main sur le cœur, il reste un projet solide, avec de bons morceaux et une atmosphère fidèle à l’artiste. Cependant, il manque parfois de renouveau et s’adresse principalement aux initiés plutôt qu’à un public plus large.
Un retour aux bases intéressant, mais qui aurait pu gagner en variété et en profondeur.
Source : lerapcetaitmieuxavant.fr