1951-1952.
Musique dite "Concrète".
"Bidules en Ut", "Batterie fugace"...
Petites choses faites avec des bouts de ficelles, des bouts de bandes magnétiques et des ciseaux; sons de boites de conserves frappées, batteries de lapins Duracel, résonances hantées et granuleuses, tout ça avec un groove mystérieux, sous-terrain, nocturne, pas besoin de rythme marqué et explicite.
Aucune sensation de répétition, pas d'enchaînement à la boucle, pas d'accrochage aux ronds sans fin, pas de sur-production de malade avec des sons qui t' écrasent la face. Pas d'artifice, pas d'épate, pas d'écrase tympans, pas de bluff de commercial sonore, mais de l'invention, à l'écoute du monde, loin de la sclérose.
« Les compositeurs travaillent avec des sons à tout faire, l’équivalent des notes de musique. Moi, je n’ai pas de notes. Je n’ai jamais aimé les notes. Il me faut des qualités, des rapports, des formes, des actions, des personnages, des matières, des unités, des mouvements. /…/ C’est insuffisant, les notes. Ça n’est rien. Ça se perd. C’est bête. On ne peut pas travailler avec les notes. Les notes, c’est bon pour les compositeurs. »
Un test aveugle pour savoir ce que Pierre Henry pense des musiques contemporaines :
http://www.pastis.org/jade/cgi-bin/reframe.pl?http://www.pastis.org/jade/juillet/pierrehenry.htm