Il faut l'écouter pour le croire, il n'y a rien qui se rapproche de près ou de loin à In Convertendo dans la musique sacrée.
C'est léger, la foi n'est pas un fardeau avec Rameau, elle est soutien, moteur ou ne doit pas être.
C'est la joie qui se dégage de ce motet, comme de toute l'oeuvre de Rameau de toute façon, la joie et l'harmonie ayant été ses deux seules grandes passions.
La joie pour tous, l'auditeur, l'exécutant, le chef d'orchestre, le monde entier. Rameau a toujours voulu embrassé un maximum de personnes autour de sa musique, personne ne comprend Rameau, si il ne comprend pas cela, cette espèce de générosité fondamentale, bien loin de l'image d'avarice et de dureté qu'on lui colle depuis Voltaire et les autres.
Le "Laudate Nomen Dei Cum Cantico" avec son swing, son coryphée, ses sonorités qui invoquerait presque le jazz, veut nous faire croire à une joie universelle, celle du mouvement, du chant, de la danse, du partage.
Plongez dans Rameau, plongez avec étonnement dans cette joie toujours renouvelée