Les repas peu copieux et répétitifs sont rapidement absorbés dans un silence total tout comme ces journées harassantes ou le moindre geste s’avère une épreuve au contact d'un paysage tourmenté et imprévisible.
L’enfant libre de ses mouvements, trop chétif pour produire peut encore se divertir pendant quelque temps de tout ce qui l’entoure préservé d’une corvée journalière se rapprochant inexorablement de son quotidien.
Exempté provisoirement de journées interminables sans le moindre geste affectif de parents rarement disponibles, accaparés constamment par le rythme incessant d’un labeur se reproduisant en permanence.
Une addiction pesante et sans espoir que l’on assume sans aucune lassitude apparente sur une terre ingrate dans une chaleur insupportable avec comme échappatoire, un contact temporaire avec certains aspects d’un autre monde dont on ne comprend pas toujours le fonctionnement.
Une allégeance sans fin envers un parachutage isolé et éprouvant qui faut endurer chaque jour sans broncher telle une robotisation sans âme ne laissant aucune place à un support émotionnel dans l'impossibilité de pouvoir s’exprimer dans de telles conditions d’existence.