La musique brumeuse est en vogue et j’aime ça !
Une fois de plus on est en retard pour chroniquer un album. Le disque dont je vais vous parler aujourd’hui est effectivement sorti début juillet 2014. Je dois bien avouer que je suis totalement passé à côté de The Acid. J’avais pourtant vu sa pochette chez pas mal de critiques des internets. Néanmoins, et je ne sais pour quelle raison, je ne m’était pas arrêté dessus. Alors quand on me dit « Tu connais The Acid ? Je suis sûr que tu pourrais bien kiffer ! » je ne peux que constater mon cuisant échec et partir faire un tour sur le web pour découvrir ce qui m’est passé sous le nez quelques mois plus tôt.
Merci James Blake
Avant d’en venir à James Blake parlons de la formation de The Acid. The Acid est un groupe venant des quatre coins du monde mélangeant des artistes tous aussi talentueux les uns que les autres. On retrouve, Steve Nalepa (expert d’ableton), Adam Freeland (producteur Breakbeat) et Ry X (l’homme derrière l’ep Berlin). On peut donc légitimement se demander quel genre de musique le groupe va nous pondre. Et hop, c’est le moment d’en revenir à James Blake. Pourquoi comparer The Acid au génie anglais ? Car leurs musiques redéfinissent de fond en comble la musique electro/pop. Ce downtempo vaporeux fait de plus en plus d’émules sur la scène électronique (Darkside par exemple). Pourtant The Acid arrive à avoir une identité bien ancrée grâce aux talent indéniables de ses trois musiciens. Le tout porté par la fragile mais, sensible, voix de RY X. Ça nous rappellerait presque la délicatesse d’un Thom Yorke. (Je commence vraiment à être relou à citer l’iguane d’oxford dans tous mes articles. Non ?)
Manque de consistance
Comme énoncé plus haut, la musique brumeuse est en vogue et j’aime ça ! J’aime que la musique, aussi pop soit-elle, perde de ses rondeurs compressées pour gagner en mystère ainsi qu’en émotivité. Même si le groupe abuse de reverb et d’effets sonores, cela aère les morceaux leur donnant un aspect froid. Pas si froid que ça car la voix de RY X vient apporter cette fièvre australienne (ah oui, il est australien). L’aspect presque bluesy de cette voix vient contrebalancer la froideur des machines. RY X ne fait pas que chanter. Il apporte également quelques notes de guitares discrètes mais bien amenées. C’est le cas sur les deux gros morceaux de l’album: « Basic Instinct » et « Animal ». Le premier se voit doté d’une guitare sèche parfaitement à sa place entre les saturations progressives des autres instruments. « Animal » est quant à lui plus accès sur les infra-basses que sur le dancefloor. Pourtant le groupe sait faire danser, preuve à l’appui avec le titre « Fame ».
Malgré une pochette totalement pompée sur le dernier album de Warpaint, The Acid est une belle découverte. Certes, l’album n’est pas parfait. Parfois trop redondant et même carrément plat, le groupe fait tout de même preuve d’un talent à la limite de l’insolence. Le trio a une belle dégaine de hipster mais on lui pardonne car d’une, moi aussi je porte une barbe, et de deux, leur premier album est vraiment très sympa !
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