http://funkyoudear.com/2010/10/01/the-walkmen-lisbon/
The Walkmen fait partie de ces groupes que l'on identifie facilement. Pourtant, en 10 ans et maintenant 6 albums studios, leur musique n'a cessé d'évoluer.
Depuis l'urgence presque punk de The Rat, ils ont parcouru du chemin, même si les textes restent toujours marqués par le désespoir. Le groupe a quelque peu ralenti la cadence, mais en aucun cas ils ne se sont ramollis. Hamilton Leithauser chante et hurle avec toujours autant d'investissement. Leurs productions se sont raffinées jusqu'à donner naissance à l'excellent You & Me (2008). Album encensé par la presse et le public avec des titres comme On The Water ou In The New Year, qui me donnent encore des frissons.
Avec Lisbon, leur dernier opus, le groupe réussit avec brio l'exercice périlleux de l'album post chef-d'œuvre.
Une réelle légèreté pourrait nous faire penser qu'ils ont retrouvé l'espoir, et que l'on aura peut être droit à des chansons heureuses. Mais on s'aperçoit vite qu'il n'en n'est rien, puisque même Victory parle d'une victoire jamais atteinte. C'est là tout le génie de ces new-yorkais : cet équilibre qui fait que jamais on ne tombe dans la pathétique complainte larmoyante.
Comme à leur habitude, ils utilisent beaucoup de rythmes ternaires. Sur Stranded, des trompettes fanfaresques s'ajoutent à la guitare atmosphérique. Angela Surf City, où Matt Barrick s'emballe aux percussions et Blue As Your Blood sur laquelle on a même droit à quelques violons, s'imposent comme les titres majeurs de l'album.