C'est amusant de voir que George Michael est un de ces artistes qui se révèlent réellement après leur pic de popularité, dans son cas après un succès important auprès du grand public dans les années 1980 (Wake me Up Before You Go-Go, Careless Whisper).
C'est un peu comme si passé les albums, écoulés par milliers, dépouillé d'un accomplissement purement narcissique, l'artiste pouvait enfin révéler ce qu'il y a de plus profond en lui, sous le vernis des labels.
De Sade à Prince (peut s'argumenter pour Bowie également) George Michael suit cette lignée d'artistes qui, je pense, ont révélé réellement leur talent dans les années 1990. Comme eux d'ailleurs, il ne se sépare pas de la pop, mais la revisite et la promène tantôt vers la funk, tantôt vers la ballade quasi-wonderienne, et enfin vers le jazz avec Cowboys and Angels, le meilleur titre sans nul doute. Dommage que ceux qui suivent peinent à l'égaler et rompent avec la première moitié de l'album.