Se plonger dans la musique de Magma est comme entrer dans un monde bizarre et stupéfiant, dont je ne vois pas d'équivalent.
L'invention d'une langue imaginaire, le kobaïen, est vraiment pertinente dans la mesure où cette musique semble tellement provenir d'ailleurs, qu'une langue existante eût parue trop familière.
Les 31 minutes du monumental Kohntark ouvrant le Live nous plongent sans ménagements dans l'univers Magma : un objet sonore difficilement définissable, une atmosphère à la fois sombre et grandiose, marquée par le jeu batterie prodigieux de virtuosité et de finesse de Christian Vander, et par la basse énorme et saturée de Jannick Top.
La barre était si haute que les titres qui suivent semblent à côté plus modestes, et comme souvent, ce sont les sons les plus synthétiques qui ont le plus vieilli et ne nous trompent pas : nous sommes bien en pleines années 1970. À la condition de faire abstraction de cela, le reste sonne, étonnamment, tout avant-gardiste qu'il y a 40 ans. 9/10.