Donald Byrd – Cookin' With Blue Note At Montreux (2022)
Voici un album posthume de Donald Byrd sorti il y a peu, au mois de décembre deux mille vingt-deux. Sa parution coïncide avec l’âge de quatre-vingt-dix ans qu’il aurait atteint, s’il n’était pas décédé en deux mille treize, une sorte d’anniversaire virtuel en quelque sorte.
Chez Blue Note il y a une série qui se nomme « Live : Cookin’ with Blue Note at Montreux » et qui a vu paraître des enregistrements de Bobbi Humphrey, Marlena Shaw, Bobby Hutcherson et Ronnie Foster. C’est dans ce cadre que paraît donc cet album de Donald Byrd, pour un enregistrement live au « Montreux Jazz Festival », en Suisse, le cinq juillet soixante-treize.
Si on jette un œil sur sa discographie c’est juste après les sorties de « Street Lady » paru en juin et « Black Bird » enregistré entre avril et septembre, c’est-à-dire en pleine période des frères Mizell, celle qui a laissé à beaucoup, tant de bons souvenirs.
Ici c’est très groovy, très funky, l’orchestre est assez fabuleux avec de nombreux musiciens vraiment excellents, comme Nathan Davis au ténor et au soprano qui joue de remarquables solos qui soulèvent la foule, il y a également Allan Barnes au ténor et à la flûte, Fonce Mizell à la trompette, Kevin Toney au piano électrique, Larry Mizell aux synthés, Barney Perry à la guitare électrique, Henry Franklin solide à la basse, Keith Killgo à la batterie et Ray Armando aux percussions. Ils sont dix au total si on compte le leader à la trompette et au bugle, de quoi mettre une ambiance d’enfer.
A ce stade il faut souligner la qualité de la prise de son, une nouvelle fois sans reproche, elle nous installe aux premières loges et on ressent toute l’énergie qui se dégage de cette musique, entre « Black Byrd » qui ouvre le concert et « Poco-Mania » qui le ferme, il est difficile d’extraire un titre tellement tout est top niveau.
Du coup il n’y a aucun reproche à faire à cet album qui donne généreusement du plaisir au public, la rythmique est géante et les solistes fougueux, de quoi passer trois quarts d’heure en bonne compagnie à l’écoute de cet album !