Bande originale déconcertante en raison de la juxtaposition de motifs électroniques sans lien apparent pour aboutir à un thème reprenant, synthétisant ces sonorités, ce qui traduit parfaitement l’évolution du métrage : le héros dissone initialement avec son environnement, aussitôt rendu par des textures artificielles et froides, puis s’échappe, gagne l’extérieur : Jerry Goldsmith propose alors un leitmotiv orchestral cette fois et sensible. La réunion des deux mondes conduira à la création du thème principal, beau et délicat, aussi pur que le cristal. Le compositeur délivre une pleine compréhension du long-métrage tout en réservant à son auditeur un grand nombre de surprises, qu’il s’agisse de micro-thèmes aux résonances évocatrices ou d’envolées lyriques au cœur même de l’espace confiné et inhumain de la cité. Une bande originale de très grande qualité.