Je n'étais pas revenu vers Alela Diane depuis "To be still", datant de 2009. Il proposait une belle atmopshère folk-cool entre US et UK.
Dans cet album, elle reste sur cette lignée folk sage avec cette voix remarquable, aïgue et douce à la fois, rarement accompagnée de beaucoup plus que d'une guitare
Ce n'est pas qu'Alela Diane ne parle que de choses heureuses. Les catastrophes, le deuil, font partie des thématiques abordées dans ce nouvel album. Mais l'ambiance qui ressort c'est toujours cette impression de sérénité, même dans la tristesse. Comme de la musique de yoga, mais avec une âme, si j'ose dire.
Je me serais peut-être passé des cordes. Je n'y suis pas formellement opposé dans la musique par principe, mais parfois, et notamment dans le folk, on prend le risque d'aller vers peut-être une certaine mièvrerie qui ne me sied guère. Mais en réalité, je chipote. Les arrangements et orchestrations, assez ambitieux dans les moyens (piano, harmonica, cordes, vent, cuivres) sont plutôt malins, subtils et quasi jamais hors de propos.
Et on finit par se sentir marcher dans une nature accueillante, cette forêt un peu humide, mais dans laquelle le soleil revient percer pour exhaler les parfums. Le sentier y est dessiné, mais pas plus que nécessaire.
Laissez-vous porter.