Lover
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Lover

Album de Taylor Swift (2019)

Confettis et swoon à l’infini : Taylor Swift dédicace son 7e album à l’amour avec Lover

Que la fête commence, que les célébrations débutent enfin; Taylor Swift vient tout récemment d’annoncer la sortie de son tant attendu nouvel album en publiant l’intégralité de ce dernier sur sa chaîne YouTube officielle. L’artiste offre ainsi, dans un élan festif, un généreux lot de 18 pièces musicales originales, telles les bougies triomphantes au sommet d’un gâteau d’anniversaire qui s’est laissé désirer. Mais en quel honneur des réjouissances aussi glorieuses sont-elles entonnées avec le lancement de Lover? La promesse grisante d’un amour déployé de tout son long? Immanquablement, oui. Mais bien davantage encore.


Swift a ouvert la parade en avril dernier avec un spectaculaire vidéoclip de son single « ME! ». Couleurs franches, décors grandioses et kitsch assumé nous invitaient alors à pénétrer dans l’univers fantaisiste du 7e opus signé par la chanteuse pop. Reputation tire sans l’ombre d’un doute une révérence bien désirée, emportant au passage des paroles vindicatives, un son aux frontières du dubstep et une esthétique frondeuse.Lover est l’enfant illégitime que les albums précédents de Taylor Swift auraient eu ensemble dans un moment de frénésie. En des termes plus swiftiens. Lover hérite de la candeur de Red, de l’enchantement de 1989 et du cran de Reputation


« Je veux être définie par les choses que j’aime \ Pas les choses que je déteste \ Pas les choses qui m’effraient \ Ou celles qui me hantent \ Je crois seulement que… nous sommes ce que nous aimons. »
- Taylor Swift, Daylight (Lover)


« I Forgot That You Existed » brise la glace en donnant le ton; un rythme entraînant dresse la table pour une ambiance joyeuse à la Good Vibes Only. Des éclats de rires fusent même entre les couplets. Le refrain reprend gaiement : « ce n’était pas de l’amour. Ce n’était pas de la haine. C’était de l’indifférence », parfaitement de circonstance pour la saison estivale.


Pour sa part, la chanson phare qui baptise d’ailleurs l’album, se présente sous les traits d’un tendre hymne au grand amour. Un reverb effect brouille nos repères pour nous transporte dans une brume onirique, au cœur d’un somptueux conte de fées. Ce sera la chanson par excellence sur laquelle de jeunes époux.ses s’enlaceront pour danser leur iconique slow devant une assemblée de convives émus.


Son troisième single « The Archer » est une force tranquille qui assure une lente progression toute en délicatesse. On peut y admirer les charmes rétro du synth deep mis à l’honneur. Son utilisation donne un rendu digne de la fin regrettée des années 80. On se croirait devant la trame sonore d’un « The Breakfast Club » ou « Sixteen Candles ».


Le hit bubblegum pop « Paper Rings » ne donne pas sa place. Il aura tôt fait de séduire les stations de radio avec une mélodie énergique qui ferait même taper du pied un râleur de compétition. On enchaîne ainsi bon nombre de douceurs sucrées construites selon une génétique similaire. Cependant, une impression de redondance est faiblement perceptible. Chacun des titres habite son créneau bien à lui.


Sans contredit, « London Boy » aurait dû être un single. Cette chanson incarne précisément Lover dans son essence véritable. Upbeat et romantique, les premières notes imitent même les battements d’un cœur attendri. On imagine sans difficulté la chanteuse au volant d’une voiture décapotable, les cheveux emmêlés par le vent et le bonheur aux lèvres qui ne déroge pas. À faire jouer en boucle.


Dans « Soon You’ll Get Better », une pièce particulièrement touchante, l’autrice-compositrice-interprète collabore avec le groupe country Dixie Chicks. Guitare acoustique et chant de violon s’unissent pour inviter à une écoute intimiste. Mais ce sont les paroles qui donnent le coup de grâce. Sur le ton de la confession, Swift livre une performance sentie en s’épanchant avec vulnérabilité sur sa crainte de perdre sa mère, aux prises avec la maladie depuis plusieurs années.


Mention honorable à certains morceaux qui se démarquent. « False God » et son envoûtante mélodie bluesy accompagnée de saxophone amènent l’artiste dans des avenues inexplorées jusqu’à présent. Ou encore, « It’s Nice to Have a Friend », qui parvient à fondre des clameurs de trompette à une pièce électro pop sans toutefois faire jurer ce mariage improbable.


Le numéro de clôture intitulé « Daylight » est une paisible ballade judicieusement choisie pour terminer ce copieux chapitre musical. Elle nous enseigne, à travers une métaphore botanique, que l’amour ne peut s’épanouir qu’à condition de laisser entrer la lumière. Enfin, l’album s’efforce de commémorer l’amour sous toutes ses formes, quelles qu’elles soient.


Déjà de retour en studio pour un projet monumental?


À la suite de conditions contractuelles ingrates auxquelles la chanteuse avait jadis consenti et donc, depuis les tous débuts de sa carrière, Lover représente le premier projet musical qui n’appartiendra qu’à Swift. Ainsi, on trinque à l’art qui revient entre les mains de son artisan. À cette occasion, le party du siècle était de mise.


Durant la campagne promotionnelle qui a précédé la récente sortie de son disque, Taylor Swift a voulu reprendre le contrôle de son image publique en n’accordant que des entrevues radio où, le propos l’emporte sur l’apparence. Ses rares apparitions télévisuelles montraient une artiste sereine et affirmée. Cette semaine, sur le plateau de l’émission américaine Good Morning America, elle déclarait que, dès novembre 2020, le réenregistrement de tout son catalogue musical serait possible, laissant esquisser un décompte vers les prochaines festivités.

Créée

le 11 sept. 2019

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