Herbie Hancock - Maiden Voyage (1965)
Curieusement, depuis que je me replonge dans cette série d’écoute des albums Blue Note, je n’avais jamais relevé à ce point les qualités dont fait preuve Herbie Hancock en tant que sideman. Dans cet écrin, entouré de tant de musiciens hors normes, il arrive à élever son niveau à une telle altitude que j’ai l’impression de le redécouvrir. Sans être mauvaise langue convenons qu’il lui est arrivé d’avoir quelques ratés dans la suite de sa carrière, mais aussi quelques réussites exceptionnelles, soyons justes.
Pour l’heure il est plongé dans une sorte de post-bop acoustique, depuis 1963 il fait partie du quintet de miles Davis, en compagnie de deux musiciens de la section rythmique que l’on retrouve sur cet album, Ron Carter à la basse et Tony Williams à la batterie. Le premier invité souffleur est George Coleman au sax ténor, un ancien de chez Miles également et, puisqu’il faut un trompettiste, Freddie Hubbard est là pour tenir le rôle. On retrouve une partie des solides musiciens qui se retrouveront bientôt sur le « Speak No Evil » de Wayne Shorter, la maison Blue Note est grande et les talents y sont nombreux.
Deux grands titres ici, celui qui ouvre et l’autre qui ferme l’album, « Maiden Voyage » et « Dolphin Dance » ont des destins de standards et, entre ces deux-là, d’autres superbes compos toutes signées par Herbie Hancock. C’est peu de dire qu’ici on discerne déjà ce que sera la musique de Miles Davis et de son quintet de rêve, si chaque membre du quintet saura ce qu’il doit à Miles, on peut affirmer également que Miles devra également à chacun des membres de son quintet ! La musique est un échange et un partage.
Un foutrement bon album les amis !