Si le parcours de Ty Segall a été, jusqu’à ce jour, un peu difficile à suivre avec, on l’a dit, des albums pas toujours faciles mais également des tas de participations à des projets annexes (White Fence, Ty Segall Band, Fuzz…), ce « Manupilator » arrive donc à point nommé pour mettre en lumière, de manière plus évidente encore, le talent du californien et donc sa capacité à proposer, comme c’est le cas ici, une suite de titres pour la plupart énormissimes et dont on ressort totalement satisfait : riffs de guitares soniques, refrains entêtants et gimmicks malicieux, c’est la recette concoctée par ce rockeur de 27 ans à la bouille encore juvénile. De la musique rock quasi parfaite, associant le glam de T-Rex et de Bowie avec le rock plus sauvage des Who et celui même le grunge des années 90.
L’ensemble est extrêmement homogène et cohérent et, malgré les 17 titres au programme, à aucun moment la longueur de l’album ne se fait sentir. Bien au contraire, les morceaux s’enchainent à une vitesse folle, l’énergie et l’intensité ne fiabilisent jamais jusqu’au dernier titre, une ballade rock mid tempo qui donne envie de tout de suite repartir pour un tour.