Max Richter apporte à Mary : Queen of Scots un souffle épique teinté d’intimisme, en parfaite adéquation avec l’ambition du long-métrage. Nous entrons et sortons par le thème principal, fort et entraînant, à l’image d’une chevauchée unissant deux territoires. Le cœur de la partition fait brillamment alterner tensions dramatiques – « A Claim To The Throne » par exemple – et moments de tendresse qu’accompagne une divine harpe (« The Poem »). Notons également la présence de chants grégoriens (« If Ye Love Me ») qui inscrivent la composition dans la stricte tradition esthétique de l’époque. En somme, Max Richter apporte au film une âme qui traduit musicalement l’écartèlement entre une jeunesse insouciante et la rudesse déshumanisante du pouvoir. Sa création de grande qualité s’avère certainement le seul intérêt à trouver à une œuvre cinématographique vulgaire et anachronique.