Un album frais conçu par une partie du premier King Crimson plus Peter Giles à la basse fabuleuse et auquel on a rajouté un Stevie Winwood de Traffic à l'orgue. Pete Sinfield fait encore office de parolier. Le groupe atteint un sommet avec la superbe chanson (très beatlesque) “Is She Waiting”. Un très beau, très “Gong” , suit avec Tomorow's People. Son jam garde le free spirit des 60's qui viennent de s'achever. Joli comme une belle journée d'été mais un peu long par moments. Une chance que les musiciens sont talentueux.
Birdman souffre d'explorations un peu longue mais est sauvée par la partie du chant qui rappelle sauvagement le premier KC. On y entend une voix féminine et des musiciens non identifiés. On n'est pas loin de l'OVNI en effet. Tout comme avec le morceau qui suit : The Workshop qui, comme son titre l'indique, semble une exploration de travail. Le morceau ne s'éternise pas et glisse dans le très joli et dépouillé Wishbone Ascenscion. Le saxophone de McDonald et la progression du morceau est très “Crimsonnienne.”
On arrive au morceau clef de l'album qui annonce presque le futur Islands de Crimson. Birman Flies. Ça c'est vraiment le joyau de l'album. Il y a quelque chose du Summer of Love dans cette flute qui danse et la répétition du thème. Comme si la nostalgie de la grande époque hippie, déjà révolue, s'installait. La flute de McDonald qui ne joue jamais une note de trop, est vraiment ensorcelante. Et l'on devient l'homme oiseau dansant à l'écoute de cette joie musicale.
C'est le temps du “Sunset” de l'album comme le titre de la chanson courte l'indique, pour revenir une dernière fois à la suite de Birdman qui finit l'album magistralement.
Cet album devrait être dans toute collection de progressif. Un incontournable. On se demande pourquoi le groupe n'en fit qu'un . C'est une grande perte.