Ça commence comme une trame revampée d'un RPG du début des 90s, puis c'est prog 70s et planant à la fois, parfois très "techno" dans sa structure. Guiliana bat un rythme effréné, parfois près de l'arythmie. Mehldau se fait plaisir avec de beaux solos et des sons de clavier chauds, Guiliana passe de la batterie classique à l'électronique. Ensuite la musique plonge vers la SF, j'entends Vangelis dans Blade Runner, mais aussi certains extraits de Dire Straits, et puis soudainement, ça groove, ou ça devient classique, ou ça frôle le jazz fusion (ce qui ne plaira pas à tout le monde, mais ça reste quand même assez accessible). Il y a une ou deux pièces où l'oreille est un peu moins stimulée sur l'album, ou il y a des improvisations (savantes il faut dire) sur un même accord pendant un certain temps, mais ce sont des exceptions, et non, ce n'est pas ennuyant, mais plutôt comme un mantra... Hypnotique. Je ne connaissais que l'hommage de Mehldau à OK Computer (Radiohead), mais maintenant j'ai envie de me faire la discographie complète de ce duo...