DAS album de Magma ! Ecouter cette tuerie, que ça soit sur disque, vinyle, mp3... cassette (nan, faut pas déconner non-plus) me fait cette émotion, si particulière, qui me fait me dire "mais bordel, c'est pourtant si évident ! ".
Si évident, mais de quoi ? Et bien, tout d'abord assied toi et arrête de me poser ce genre de questions alors que je m'apprête à y répondre.
MDK (oui car faut avouer que c'est chiant de l'écrire en entier, et puis on se goure à chaque fois t'façon) est la concrétisation d'une idée de génie : rassembler ce qui, à cette époque (1973) n'avait pas lieu de l'être : imagine, mon p'tit, un homme orchestre (le petit Christian Vander muni de sa plus belle coupe de cheveux progmoche) qui a pour idée fameuse de vouloir jouer à la fois du jazz, du prog, et ajouter à cela sa passion pour la musique symphonique romantique et moderne (Wagner, Stravinsky, Carl Orff...). Tu te dis "il va se chier dessus, ça va encore finir en hybride pompeux mélange Beatles/Genesis avec des pouet-pouet et de la reverb". Il n'en est RIEN cette invention fut une tuerie, si bien qu'il éclipse tous les autres albums de Magma, même les plus récents.
Techniquement : L'association compacte et monolithique des chœurs, des cuivres et du basse/batterie/clavier tient du génial tellement elle paraît fragile dans sa conception (on passe de riffs simples à des cycles en polyrythmie en un coup de baguette). L'utilisation de thèmes récurrents, le nombre de passages mélodiques et l'inventivité des harmonies pourrait laisser croire à une difficulté d'écoute et pourtant : écoutez le deux fois et vous aurez tous les riffs gravés à vie dans votre tête (pour l'anecdote, la première fois que j'ai entendu la partie nommée "mekanik kommandoh" j'en ai eu les larmes aux yeux tellement la mélodie faussement simpliste était exécutée avec force).
pour finir : Cet album, c'est l'emblème du prog tricolore pour l'éternité. Mon gars, quand je serais président de ce bon dieux de pays, cet album sera pour-sûr le nouvel hymne.
"à vie, à mort, et après."