Melana Chasmata par Hororo
Alors que Triptykon sort son deuxième album, il est important de se rappeler que Tom G. Warrior (de son vrai nom Gabriel Fisher) a eu un impact constant dans la scène metal extrême. De Hellhammer, son premier groupe très influencé par Venom, à Celtic Frost, le suisse a orienté l’évolution du metal extrême album après album. La parution d’un nouvel album dont il est le principal compositeur est donc attendu par beaucoup et ils ne seront certainement pas déçu par ce nouveau chapitre.
Comme son prédecesseur, Epistera daimones, Melana Chasmata emporte le triton, l’intervale fondateur de l’identité sonore du Metal, vers des horizons nuancés. A l’instar de sa pochette réalisé une nouvelle fois par H.R. Giger, dont ce sera l’une des dernières oeuvres, ce second disque de Triptykon offre un univers où chaque zone d’ombre est propice à la découverte d’une nouveau secret.
Bien qu’extrême dans son approche de la musique, Melana chasmata est un album riche en mélodie fantomatique. Warrior est le premier a avoir inclut un chant féminin d’opera dans une chanson de metal extrême et il continue d’être l’un des seuls a être capable de le faire pour autre chose que des mélodies mielleuses (Boleskine house). Les accroches vocales sont donc nombreuses dans chaque titre en plus d’être constitué de riffs mémorables. Warrior est le géniteur de nombreux riffs utilisés dans le milieu metal et il continue de donner naissance à des compositions qui sonnent instantanément comme des classiques (Tree of suffocating souls, Altar of deceit). Il réussi même à rendre un riff menaçant un riff très groovy comme celui avant le « refrain » de Breathing. Du thrash au black metal en passant pe le doom et le death metal, tout les reflets des genres que Tom G. Warrior a inspiré se retrouve dans ce disque.
Malgré sa durée deux fois supérieur à celle de nombreux disques de metal extrême, Melana chasmata envoute et emporte de nouveau l’auditeur dans l’univers si personnel de Tom G. Warrior et de ses compagnons. De toute évidence, rien n’est laissé au hasard, et chaque élément est réfléchis pour créer le plus d’impact possible.Triptykon transcende de nouveau le metal extrême pour créer une nouvelle oeuvre en l’honneur des démons et des fantasmes de son leader et de ceux de H.R. Giger. La disparition tragique de ce génie nous prive donc d’un grand talent et d’une part essentiel de l’équation. En guise d’adieu, Giger nous laisse cependant une oeuvre sublime pour illustrer un monument taillé à la dimension de son talent. Un disque destiné à être écouté attentivement et inlassablement.