Cécile McLorin Salvant – Mélusine (2023)
Il attendait sur la pile depuis sa sortie, j’ai daigné, il y a peu, m’y intéresser, et, depuis, il m’accompagne, avec ses chansons en français, créole et même en occitan. Cécile fascine par ses énormes capacités techniques, sa personnalité hors-norme et, je trouve, ce p’tit truc un peu maniéré qui arrive, parfois. Pourtant, je la vénère malgré tout ! A titre de comparaison, Samara Joy qui est arrivé depuis, déclenche chez moi peu d’intérêt…
Et puis, cet album est essentiellement en français, avec de magnifiques chansons venues d’un peu partout, du temps d’avant, du XII ème siècle comme « Dame Iseult », du XVII ème avec « D’un feu secret », du temps de Léo et Aragon avec « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? », superbe avec ce piano devenant tout à coup atonal.
Du temps de Charles Trénet avec « La route enchantée », de Véronique Sanson avec « Le temps est assassin » et Michel Berger et Plamondon avec « Petite musique terrienne » en provenance de Starmania, et « Doudou » qui provient d’Haïti…
Bref ça brasse très large et ça fait du bien ce mélange qui ne semble guidé que par les coups de cœur de la chanteuse, qui réalise un album sans faute, tout aussi à l’aise dans les ventes chez nous qu’à l’étranger, semblant accréditer l’idée, que les amoureux du rock connaissent depuis longtemps, que lorsque la qualité est présente la langue n’est plus un obstacle !
En plus la pochette est vraiment chouette !