La confirmation

Après l'excellent album "baiser" qui avait permis à Wallace cleaver de marquer les esprits, le rappeur français revient avec "merci", un album profondément mélancolique. Celle-ci déjà presente dans tous les projets du rappeur, à différents degrés, habille totalement "merci" qui peut être qualifié d'album triste.

On voit Wallace cleaver se retourner sur le passé à maintes reprises pour notamment faire écho à ses traumatismes. Le deuil d'une relation (sujet déjà largement abordé dans "baiser") s'ajoute au deuil des disparus.

Sur le fond, les lyrics sont clairs sur ce sujet et sur la forme la tristesse s'exprime notamment par la présence récurrente d'un piano pour accompagner la voix.

L'album est très sobre et très travaillé, le rendu est propre et on sent Wallace cleaver en maitrise total sur ses prods. Mais là oú l'album prend une tout autre dimension c'est dans ses "ponts". Ce ne sont pas réellement des interludes car c'est, notamment, l'intro et la conclusion de l'album. Ces phases musicales, que l'on décrira comme plus minimaliste, donnent paradoxalement de la substance à l'album. Dans ces moments, ces phases slamés, presque récités, l'émotion est palpable dans la voix de Wallace. Les textes sont très bien écrit et assez purs dans ce qu'ils décrivent.

Cet album est une vraie réussite. Toujours excellent, Wallace cleaver reste dans ses thèmes de prédiléction, ses obsessions même, mais il arrive tout de même à se renouveler et à ne pas tourner en rond.

L'album a comme qualités majeures sa cohérense et son univers (qualités déjà presentent pour l'album "baiser").

S'il restait des doutes quant à la pérennité de sa carrière, Wallace les a balayé avec cet album.

Le futur s'annonce grandiose pour ce rappeur à part.