Meteora est un pur produit formaté (encore plus que son aîné Hybrid Theory). Car d'une, il reprend tous les aspects "commerciaux" gênants de son prédecesseur. Et de deux, il en constitue en grande majorité son "presque-plagiat". Les chansons sont à ce point similaires entre les deux opus qu'on pourrait presque en interchanger certaines au track listing, sans pour autant perdre en cohérence.
Pour les qualités et défauts, je vous renvoie donc à ma critique d'Hybrid Theory, juste ici :
http://www.senscritique.com/album/Hybrid_Theory/critique/14040017
En dépit de tout ça, Meteora est, dans l'absolu (et à mon sens), meilleur qu'Hybrid Theory. Je trouve les sons bourrins globalement plus directs et énergiques. Les musiciens semblent également un peu plus aguerris.
Par ailleurs et surtout, une chanson sort clairement du lot : Breaking the Habit, qui pour le coup, porte bien son nom (tout comme le titre de ma critique, qui cette fois fait écho au sentiment intense de déjà-entendu de l'album dans sa globalité). C'est la seule chanson qui ose rester sur une dynamique "calme" tout le long du morceau, tout en restant rythmée (le tempo est d'ailleurs assez "véloce"). La mélodie est assez bonne, le tout se suit bien, et on pourra la réécouter dans 10 ans sans la trouver chiante. Ce qui n'est pas forcément le cas du reste de l'album (mention spéciale à Easier To Run, auto-plagiat à peine voilé de Crawling, qui aurait failli pu être bien, si certaines parties n'avaient pas sonné de manière aussi prévisible).
En-dehors de celle-ci, on apprécie bien (au hasard) Don't Stay, Hit the Floor, Lying From You, voire Nobedy's Listening (un peu plus originale que les autres). Ainsi que l'instrumentale Session (qui, pour l'anecdocte, m'évoque la bande-son d'un niveau du jeu Timesplitters 2 :') ).
Enfin bref, les gugusses changeront de style par la suite, ce qui n'est pas plus mal, même s'ils s'y casseront, une nouvelle fois et en partie, les dents.