Nous avons ici un album en double teinte : entre rap et metal ; une nouvelle sorte d’aborder le metal : le nu. Et il est vrai que pris au mot : tout le génie de Linkin Park s’offre complètement à nous dans ce très très bon album. Je trouve que les parties raps se retrouvent souvent entre les chansons (Somewhere I belong, Lying from you, Faint en l’occurrence) mais se retrouvent séparés par des arrangements musicaux particulièrement novateurs. N’étant pas musicologiste je ne peux vous les citer mais ils améliorent surement la qualité de l’écoute (pour ma part en tout cas) : mais ne serait-ce que Foreward épouse l’idée que je veux développer, le bruit de minage qui se retrouvent réarrangé dans Don’t Stay, et toutes les « aspirations » qui terminent sur un « pseudo-drop » (comme dans Figure.09) me font beaucoup apprécier.
Evidemment les arrangements ne sont rien sans le gros de la musique, et j’aime beaucoup le son très metal, mais pas en son de garage, après tout c’est pour ça aussi que je trouve que Linkin Park est si particulier. La batterie est excellente, la basse est efficace, les excellentes parties de guitare sur les refrains sont très efficaces et la voix de Chester Bennington (RIP) est ici extrêmement appréciable, parfois en voix clair parfois un peu éraillé (on est pas sur gutural non plus hein) je trouve ça fort bon. Gros coup de cœur sur cet album de Linkin Park qui est de loin le meilleur devant Hybrid Theory, ou encore Minutes to Midnight.
A la suite de leur 1er album studio, Linkin Park s'imposait déjà comme un groupe qui avait de l'avenir, avec des chansons comme In the End, le groupe américain affirmait déjà une forte identité et globalement, le sextuor, avec cet album bien plus "affranchi" niveau metal, avec des titres comme Don't Stay ou encore Somewhere I Belong se libère de titres plus "calmes" du 1er album. Et c'est ce qui fait de cet album de Linkin Park le meilleur en terme musical mais également en terme tout court.