Pour le film de Gus Van Sant, Danny Elfman compose une partition autant lumineuse qu’aérienne : sous ses aspects élémentaires se cache une douceur à l’égard du protagoniste principal que son thème mêle avec ses ambitions d’élévation politique. Lorsque la victoire pointe enfin le bout de son nez, c’est toute une base musicale qui prend vie et s’envole (pensons ici à la piste 13 intitulée « New Hope »), sans néanmoins divulguer les aspérités de ces fragments de gloire, toujours menacés par la marginalité du héros. Si Milk ne constitue pas l’œuvre la plus marquante d’Elfman, reconnaissons-lui une solennité conjuguée à une retenue dramatique qui permet au film de gagner en poésie.