Chlorine Free - Minirose (2021)
Et maintenant voici Chlorine Free, un septette qui porte le free dans son nom mais pas dans sa musique. Il faudrait plutôt parler de « jazz rock » ici, et encore pas dans toute son acceptation, car on stationne sur le versant « funk », un peu à la « Herbie Hancock », mais en y ajoutant une bonne dose d’électro, d’ailleurs quand je lis la liste des instruments j’ai l’impression de me projeter dans un film de science-fiction !
Le truc très en avant qui domine ici, c’est la basse, elle est énorme, c’est Virgile Lorach qui officie, mais il joue également du Fender Rhodes, un marqueur du jazz-rock d’antan, de la guitare, des claviers, des percussions mais aussi du Clavinet D6 et du « programming ». Il y a aussi Romain Clerc-Renaud qui joue du Rhodes et du Clavinet D6, mais également du minimoog, du Prophet 8 et du Wurlitzer. David Monet joue encore du Clavinet D6, du SH 101 et monte en gamme avec le Prophet 600.
Maxime Zampieri se contente d’être un honnête batteur, Michael Escande de jouer des percus, Benoit Giffard du trombone, Yann Cléry de la flûte et Doc Jones du « scratch ». Bon on aurait sans doute pu écrire synthé de temps en temps pour moins le crâne se casser…
Tout ça résumé en trois, quat’ mots : jazz-funk à la Herbie Hancock ! Ça groove un max ici, du début à la fin, secoue, secoue le popotin ! Rythmique carrée, batteur impec et grosse basse ronflante, Rhodes et synthés astucieusement mélangés pour former une structure balaise ou la flûte se balade à l’aise et le trombone joue la note et la bonne et si ça scratch, scratch c’est en rythme et bien en place.
Tout juste regretterons-nous que ça s’arrête juste après les trente-sept minutes, alors que restent encore des forces pour taper du pied et claquer dans les mains.