Mister B.
7.8
Mister B.

Album de Chet Baker (1989)

Chet Baker Trio – Mr. B (1984)


C’est toujours un grand plaisir d’écouter Chet Baker, surtout en cette période, tout simplement divine. L’album original possède une pochette un peu différente et surtout ne contient que six titres, dans sa version vinyle. Il a été enregistré en Hollande, le vingt-cinq mai quatre-vingt-trois à Monster, au Studio quarante-quatre.


Des notes ajoutées à la main par l’ex possesseur de mon Cd semblent indiquer qu’un titre issu de la même session ait été ajouté, « White Blues », mais que le dernier morceau n’est sans doute pas issu des mêmes sessions, ce qui semble logique puisqu’il fait intervenir un musicien supplémentaire, le guitariste belge Philip Catherine.


Chet Baker joue exclusivement de la trompette, comprendre qu’ici il ne chante pas. Il est accompagné par le très brillant Michel Graillier au piano et par le non moins excellent Ricardo Del Fra à la contrebasse. Le trio tel qu’il figure ici est une merveille d’équilibre, il conjugue le sens de l’efficacité de Michel, conjugué à une relative discrétion de sa part, à la fois respectueuse et tout en mesure, avec le côté chantant et bondissant de la basse de Ricardo, une rythmique idéale pour Chet qui se pose avec grâce.


Le répertoire est à la mesure du trompettiste, il s’ouvre avec le très beau titre d’Herbie Hancock, « Dolphin Dance », somptueux. Le titre suivant « Ellen and David » de Charlie Haden peut étonner un peu, mais c’est pour moi une belle surprise, et la version est tout simplement magnifique, je pense que c’est par erreur qu’il est noté à l’intérieur du livret, ainsi que sur le macaron du vinyle original, comme étant une composition de Chet. L’élément a été corrigé lors de la réédition de quatre-vingt-sept.


On retrouve d’autres reprises dont Chet est un spécialiste, « Strollin » d’Horace Silver, « In Your Own Sweet Way » de Dave Brubeck et le magnifique « Beatrice » de Sam Rivers. Mais les surprises sont les deux derniers titres signés par le pianiste français, « White Blues » et surtout « Father X-Mas » avec Philip Catherine à la guitare, une belle pièce assez surprenante.


Un enregistrement qui ne peut que combler les amateurs du trompettiste, ici très à l’aise dans cet environnement taillé à sa mesure, Chet s’y montre très détendu, confortable, pourrait-on dire…

xeres
9
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le 13 juin 2023

Critique lue 31 fois

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