Après l'excellent précédent album de 2012 Cracks, les belges de Roscoe reviennent agrémenté d'un nouvel instrumentiste au clavier, alors voyons voir si le niveau est resté à l'excellence.
Fresh Start commence avec un emprunt à la limite de la dissimulation de "christine" de Christine and the Queens, heureusement la voix et le développement Coldplayien du refrain nous remet vite dans l'univers mauve-gris foncé tout en délicatesse du premier album.
Rule très MLCD finalement (peut-être l'inspiration commune de la musique indé Belge actuelle), à la fois rythmée et chaloupée tout en proposant toujours une dark wave planante interpolienne. Une des réussites de l'album à n'en pas douter.
Shaped Shades : Voilà une chanson sur laquelle je n'ai pas grand chose à dire. Les mélodies et rythmiques un tantinet tordues avec la Roscoe touch plus tous les petits bidules qui sonnent un peu partout à droite à gauche...bref trop courte, peut être
Hands Off : LE talon d'achille de l'album pour moi en tout cas. Le poumpoumtchack trop direct me rappelle Take on me d'Aha (qui est certes est une bonne chanson.......en 1984), habillée de nappes synthés qui collent à cette rythmique et une mélodie vocale assez linéaire, bref, cette chanson semble sortie d'un autre album d'un autre groupe d'une autre époque d'une autre planète musicale.
Weakest est l'une des sublimes chansons de l'album. Tout y est réuni pour en faire un tube interplanétaire. L'ambiance aérienne, le refrain implacable multi-voix, la rythmique bizarre, la voix pure du chanteur...du grand miam. Peut-être un peu trop courte (à faire évoluer en live 2mn de plus)
Night est le single magnifique de l'album et à l'instar de Lowlands du premier album, c'est une tuerie. C'est avec des chansons comme cela que Roscoe peut devenir un des grands groupes de rock de cette fin de décennie.
L'intermède Shore apporte une fraîcheur bien venue. Elle nous rappelle que Roscoe peut se départir de sa parure électro sophistiquée et nous donner du brut et de la sensibilité. Je regrette qu'il n'y ai pas une minute de plus à cette chanson...
Scratches : Chanson hybrides assez déstabilisante car l'enchaînement entre couplet est refrain ne change pas que de rythmique ni d'ambiance mais limite de production. L'on passe d'un son très direct à une prod très nuageuse sur le refrain. Une des belles trouvailles du groupe mais encore une fois beaucoup trop courte...
Side Secrets un peu trop convenue à mon goût personnel, c'est joli mais ça ne me fait pas grand chose.
Simple et directe Nothing Ever Comes to an End ne révolutionnera pas le genre mais participe à la bonne tenue de cet album. Un gimmick vocal qui vous restera ancré dans le crane un bon moment.
Le closer Edges est la troisième grande chanson de l'album. Sensible, créative avec ce refrain accompagné par des des accords piano sur chaque syllabes des paroles, le reste du titre monte grâce à des arrangements qui vous rempliront les oreilles de tous les côtés. Bravo.
En bref, Roscoe n'est pas loin de décrocher la timbale (ça se dit encore ça ?) et pourrait devenir l'un des grands groupes du moment avec cet album. Porté par de magnifiques singles...Pias fera-t-il son travail cette fois-ci ??? rien n'est moins sûr.