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Avec cinq albums sous le bras (dont Alone With Everybody, compilation de trois maxis difficiles à dénicher aujourd'hui) et autant d'années d'existence, les Anglais de Dakota Suite, emmenés par le brillant compositeur, chanteur et guitariste Chris Hooson, font figure d'exception. Imaginez un peu quatre garçons bien abrités du vent enchaînant singles et albums à un rythme effréné contrastant avec la sérénité de leurs compositions, laissant à leurs congénères d'outre-Atlantique les crises d'inspiration et les nuits (blanches) d'écriture laborieuse. Car les ritournelles de Dakota Suite, comme celles de Mark Kozelek et Bed, ne fréquentent jamais la médiocrité. Augmenté sur Morning Lake Forever d'un quatuor à cordes et d'un piano digne d'Erik Satie, le groupe semble au contraire n'avoir jamais été aussi à l'aise avec ses chansons, si enclin à baigner son post-rock acoustique lo-fi aux sources fécondes de ses maîtres, Nick Drake et le Velvet Underground. Sur Because I Could Not Wait For Death, chanson inspirée d'une nouvelle de Charles Bukowski, les guitares de Hooson et Fromby (par ailleurs responsables de la production et des multiples instruments disséminés sur l'opus) tressent un tapis de notes mélancoliques à ce bien macabre texte, dont la simple évocation suffit à situer le climat mieux que de longs discours. On aura ainsi quelques scrupules à tirer autant de plaisir de l'asthénie chronique dont souffre Chris Hooson, tant son mal-être nourrit en intensité les sept morceaux de bravoure qui composent Morning Lake Forever. Chansons du dernier effort, Chapel Rain, Lesseps et About When We Met risquent fort d'illuminer les futurs concerts, très attendus, de nos quatre fantastiques du spleen.(Magic)

bisca
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le 22 mars 2022

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