Moving Pictures par Nicolas Salama
Dans le monde du rock progressif, Rush est un groupe à part: plus prog que les autres groupes de hard rock des années 70, plus hard que les autres groupes progs de leur génération (à l'exception de King Crimson).
Pourtant Moving Pictures (1981) semble représenter la quintessence de tout ce Rush symbolise.
Cet album, ainsi que son prédécesseur, le très bon Permanent Waves paru l'année d'avant, fait la jonction entre le Rush bien prog des années 70 et le Rush des années 80, plus accessible et dans lequel les synthétiseurs occupent une place importante, on y trouve une des compositions les plus techniques du groupe (The Camera Eye) à coté de chansons bien plus "pop" (Tom Sawyer et Limelight).
L'album dispose d'une production exceptionnelle signée par le vétéran Terry Brown, le son est dense mais clair.
L'album commence avec Tom Sawyer, qui est avec le temps est devenu la chanson la plus célèbre du groupe, assez sombre, elle offre une des premières mélodies jouées sur clavier, des -gros- roulements de batterie (Neil Peart a déclaré que même plus de 30 ans plus tard, la jouer rester un challenge pour lui)
Red Barchetta est déjà plus ambitieuse, la chanson raconte l'histoire d'une jeune qui découvre une Barchetta dans un future dans lequel l'usage de véhicules à moteurs est prohibé, le groupe fait un très boulot à donner l'impression d'une poursuite. La chanson commence par calmement par des harmoniques joués par Alex Lifeson, prends de la vitesse, et finalement termine comme elle a commencé.
YYZ est la troisième piste instrumentale du groupe (après l'Ouverture de 2112 et La Villa Strangiato)... ça bouge! La piste est ponctuée de solos de basse (Geddy Lee, fidèle à lui même) et de breaks de batterie, on sent que c'est une composition signée d'une bassiste et d'un batteur, Lifeson arrive tout de même à y placer l'un de ses meilleurs solos
La face A du vinyle se termine par Limelight dont les paroles traitent de l’aliénation que peuvent ressentir les musiciens célèbres avec leurs "fans", Neil Peart a toujours insisté pour que sa vie privée le reste. Musicalement, la chanson alterne entre un couplet très rythmé et mélodique, et un refrain plus "moody" qui donne une vraie impression de solitude, avec un solo de guitare très... émotif?
Aller on retourne la galette, passons à la face B!
Le groupe nous livre ici son dernier épique en date, avec The Camera Eye. La chanson commence lentement, on y entend beaucoup de synthé, et d'effets sonores, les gros roulements de batterie annoncent l'arrivé du riff principal, une vraie réussite en terme de dynamique. D'un point de vue structure il y a une sorte de et A et B entre les deux partie, l'une parle de New York, l'autre de Londres, la musique est assez sombre d'ailleurs.
En parlant de "sombre" Witch Hunt est de loin la chanson la plus sombre du trio, on y entend des bruits de chaines, une foule en colère et un synthé assez oppressant, un riff "d'inquisition". Cette troisième partie de la trilogie Fear (de TROIS chansons) est donc une très bonne conclusion (même si c'est la première à être enregistré, George Lucas n'est pas le premier à faire les choses à l'envers).
L'album se termine avec Vital Signs, c'est la plus standard des chansons du disque en terme de structure. L'influence de Police y est assez flagrante, mais le résultat final reste du Made In Rush.
Au final Moving Pictures est un grand disque, de loin le meilleur du groupe (et pourtant il a de la concurrence), c'est lui qui a ouvert les portes de arenas au trio canadien.
Il ne mérite peut être pas la note parfaite, mais il occupe une place spéciale dans ma discothèque, et rien que pour ça, je lui mets un 10/10
NSJ
Pourtant Moving Pictures (1981) semble représenter la quintessence de tout ce Rush symbolise.
Cet album, ainsi que son prédécesseur, le très bon Permanent Waves paru l'année d'avant, fait la jonction entre le Rush bien prog des années 70 et le Rush des années 80, plus accessible et dans lequel les synthétiseurs occupent une place importante, on y trouve une des compositions les plus techniques du groupe (The Camera Eye) à coté de chansons bien plus "pop" (Tom Sawyer et Limelight).
L'album dispose d'une production exceptionnelle signée par le vétéran Terry Brown, le son est dense mais clair.
L'album commence avec Tom Sawyer, qui est avec le temps est devenu la chanson la plus célèbre du groupe, assez sombre, elle offre une des premières mélodies jouées sur clavier, des -gros- roulements de batterie (Neil Peart a déclaré que même plus de 30 ans plus tard, la jouer rester un challenge pour lui)
Red Barchetta est déjà plus ambitieuse, la chanson raconte l'histoire d'une jeune qui découvre une Barchetta dans un future dans lequel l'usage de véhicules à moteurs est prohibé, le groupe fait un très boulot à donner l'impression d'une poursuite. La chanson commence par calmement par des harmoniques joués par Alex Lifeson, prends de la vitesse, et finalement termine comme elle a commencé.
YYZ est la troisième piste instrumentale du groupe (après l'Ouverture de 2112 et La Villa Strangiato)... ça bouge! La piste est ponctuée de solos de basse (Geddy Lee, fidèle à lui même) et de breaks de batterie, on sent que c'est une composition signée d'une bassiste et d'un batteur, Lifeson arrive tout de même à y placer l'un de ses meilleurs solos
La face A du vinyle se termine par Limelight dont les paroles traitent de l’aliénation que peuvent ressentir les musiciens célèbres avec leurs "fans", Neil Peart a toujours insisté pour que sa vie privée le reste. Musicalement, la chanson alterne entre un couplet très rythmé et mélodique, et un refrain plus "moody" qui donne une vraie impression de solitude, avec un solo de guitare très... émotif?
Aller on retourne la galette, passons à la face B!
Le groupe nous livre ici son dernier épique en date, avec The Camera Eye. La chanson commence lentement, on y entend beaucoup de synthé, et d'effets sonores, les gros roulements de batterie annoncent l'arrivé du riff principal, une vraie réussite en terme de dynamique. D'un point de vue structure il y a une sorte de et A et B entre les deux partie, l'une parle de New York, l'autre de Londres, la musique est assez sombre d'ailleurs.
En parlant de "sombre" Witch Hunt est de loin la chanson la plus sombre du trio, on y entend des bruits de chaines, une foule en colère et un synthé assez oppressant, un riff "d'inquisition". Cette troisième partie de la trilogie Fear (de TROIS chansons) est donc une très bonne conclusion (même si c'est la première à être enregistré, George Lucas n'est pas le premier à faire les choses à l'envers).
L'album se termine avec Vital Signs, c'est la plus standard des chansons du disque en terme de structure. L'influence de Police y est assez flagrante, mais le résultat final reste du Made In Rush.
Au final Moving Pictures est un grand disque, de loin le meilleur du groupe (et pourtant il a de la concurrence), c'est lui qui a ouvert les portes de arenas au trio canadien.
Il ne mérite peut être pas la note parfaite, mais il occupe une place spéciale dans ma discothèque, et rien que pour ça, je lui mets un 10/10
NSJ
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le 27 mai 2013
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