Après le faiblard "Greastest Misses", il faudra attendre jusqu’à fin 94 pour avoir la suite des aventures de Public Enemy avec ce "Muse Sick N Hour Mess Age". Et autant dire que le groupe remet clairement les pendules à l'heure.
On notera que les instruments ont pris encore plus de place que les samples sur ce disque mais la musique et l'esprit reste le même. Le mur de son du Bomb Squad est toujours là et Public Enemy retrouve ici toute sa puissance. On oublie donc l'épisode "Greatest Misses".
Le son gagne peut être en chaleur, en rondeur. On pense au single imparable "Give It Up" où encore à ce "What Kind of Power We Got" très pêchu.
Musicalement, Public Enemy sait toujours être aventureux. En témoigne entre autres ce "Hitler Day" avec ses relents métal ou ce "Thin line Between Law and Rape" qui flirte par endroits avec le reggae.
Il est possible que l'album s’essouffle un peu sur la fin (74 minutes quand même) mais l'ensemble est globalement très solide. Hélas, le disque sort à une période ou Dr Dre, Snoop ou encore Nas et le Wu Tang ont pris le pouvoir.
Le Gangsta rap (que Public Enemy critique fermement dans les lyrics de cette album) a clairement devancer commercialement le groupe de Chuck D et la relégué au rang de dinosaure du Hip Hop.
Semi échec à sa sortie, Public Enemy est déjà, pour le public, de l"histoire ancienne. Tout comme une bonne partie des "critiques" qui ont trouvé que le groupe fatiguait...ce qui est complètement injustifié tant la patate et l'inspiration ne fait pas défaut à P.E sur ce disque.