En 1981, je crois que KISS n'était plus de ce monde, artistiquement parlant.
Encore aujourd'hui, je me demande comment nos peinturlurés ont-ils pu enregistrer une bouse pareille en ne se doutant pas une seule seconde qu'ils allaient se prendre une tarte au mur. La période disco ayant battu son plein, KISS reprend contact avec Bob Ezrin pour nous offrir leur premier album-concept (et aussi le dernier, espérons).
Mon problème avec tous ces concept-albums, c'est que je m'en badigeonne les testicules avec le pinceau de l'indifférence. En effet, j'accroche que très rarement à cette démarche artistique (Operation: Mindcrime de QUEENSRŸCHE ou The Crimson Idol de WASP peuvent être des exceptions), si bien que Music From The Elder ne m'a jamais convaincu. Mais jamais plus jamais comme dirait James Bond 007.
Comment un groupe qui nous a sorti des Detroit Rock City ou des Rock And Roll All Nite peut-il nous targuer d'étrons comme Just A Boy ou Mr. Blackwell ? C'est quoi ce mollusque informe qu'est Odyssey ? Ce refrain pompeux sur Under The Rose ? A World Without Heroes est une ballade aussi impersonnelle que la coiffure du Démon Simmons, alors qu'Only You et I sont aussi plates que les cymbales d'Eric Carr (dont je salue l'arrivée dans le groupe).
Si l'on excepte l'excitant Dark Light (avec Ace au chant, le seul qui se démarque sur cet album), Music From The Elder m'a plus fait marrer que me captiver. Je salue la tentative de risque de KISS à vouloir changer d'orientation musicale, mais était-ce bien raisonnable que de passer du Disco au Rock Progressif ? Cette rondelle sonne tellement ringard, c'est chiant, les clips m'ont fait terriblement mal au cul (pas mal le bandeau violet, Paul), bref, un amour impossible entre The Elder et moi. Tant pis.