Woman
On m'avait bien prévenu que ta voix était différente en live. Quelle surprise, quelle puissance rarement je n'ai vu d'interprétation live aussi différente de l'album. Des morceaux de plus longues...
le 25 juil. 2017
1 j'aime
Ce troisième album confirme tout le bien qu’on pensait d’Angel Olsen et s’inscrit dans la logique de l’excellent Burn you fire for no witness. La jeune demoiselle nous électrise de plus en plus et surprend d’entrée en jouant les crooneuses sur Intern, dont la production n’est pas sans rappeler le travail des Chromatics. La demoiselle est devenue femme, s’affirme de plus en plus et assume ses infidélités à la folk music. Elle apparait pour la première fois sur la pochette du disque, sobrement intitulé My Woman - on peut toujours rêver. Une femme qui invective les hommes sur le très efficace et très indie Shut Up Kiss Me, qui devrait combler les fans de Courtney Barnett.
La nouvelle Angel Olsen est affublée d’une perruque à paillettes dans les deux premières vidéos tirées de cet album, comme si elle souhaitait casser son image d’enfant sage. Elle donne le change et semble de plus à l’aise sur ce terrain plus rock. Sur sa lancée, elle enfonce le clou avec une facilité déconcertante sur Give it Up, qui aurait pu tout à fait être écrit et chanté par Kim Deal. Et ce Not Gonna Kill You, c’est digne des meilleurs Evan Dando pendant sa période Lemonheads et d’une PJ Harvey inspirée.
Mais ça c’était juste pour s’amuser. Fini de rigoler, Angel passe aux choses sérieuses sur la seconde moitié de l’album, beaucoup plus posée et habitée.
La chanteuse revient aux fondamentaux et nous montre toute l’étendue de son talent et de son répertoire musical. Le spectre de sa voix lui permet de tout interpréter, elle se fait tout à tour fragile ou profonde. Ça se savoure lentement, comme toutes les bonnes choses et c’est carrément exquis sur le magnifique Woman. On sent que cette fille connait ses classiques sur le bout des doigts et elle se les approprie à merveille. Mais là où c’est très fort c’est qu’elle les transcende avec une présence folle, une personnalité hors norme.
La créature venue du ciel fini de nous achever sur Pops où sa voix légèrement saturée vient déchirer le simple accompagnement au piano. Le silence qui suit la fin de l’écoute en dit long sur l’intensité que ce disque véhicule.
Cet ange nous a transpercé le cœur, on en saigne de bonheur.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les meilleurs albums de 2016
Créée
le 7 août 2016
Critique lue 618 fois
7 j'aime
D'autres avis sur My Woman
On m'avait bien prévenu que ta voix était différente en live. Quelle surprise, quelle puissance rarement je n'ai vu d'interprétation live aussi différente de l'album. Des morceaux de plus longues...
le 25 juil. 2017
1 j'aime
Angel Olsen, célébrée par les revues institutionnelles, est une chanteuse dont on ne peut pas renier les qualités objectives. En revanche, il lui manque un supplément d'audace pour avoir ma...
le 3 déc. 2016
Il y a trois ans, nous avions été séduits par Angel Olsen et son deuxième long-format "Burn Your Fire For No Witness", qui jouait les funambules à la frontière du folk et du rock. Une posture...
Par
le 14 nov. 2016
Du même critique
Ce troisième album confirme tout le bien qu’on pensait d’Angel Olsen et s’inscrit dans la logique de l’excellent Burn you fire for no witness. La jeune demoiselle nous électrise de plus en plus et...
le 7 août 2016
7 j'aime
Apparemment M.I.A a hérité du courage de son père, qui avait fondé un mouvement étudiant révolutionnaire au Sri Lanka dans les années 70. Empreinte de l’histoire du peuple Tamoul, elle n’a eu de...
le 7 déc. 2015
7 j'aime
1
Trois ans après avoir partagé ses dernières visions, il semblerait que la frêle canadienne Claire Boucher ait toujours un pied ancré dans l’adolescence, tant elle déborde toujours autant...
le 7 nov. 2015
7 j'aime
1