Quelle claque. Étant violoniste classique au conservatoire, je n’étais pas ouvert au monde du métal, et encore moins au black. Et puis j’ai découvert cet album par moi-même. Tout était fait pour que je n’y adhère pas: ce côté crasseux, sale, cette voix hurlante qui déchire le son, le côté acide de la composition… et pourtant, j’ai adoré. Ce genre de black métal, c’est de la poésie à l’état pur. L’imagination travaille; au fil des pistes, nous voyageons dans ces forêts sombres, dans des sinueux chemins, nous nous enfonçons dans cette obscurité mystérieuse sans but, et cette musique, tourmentée, nous donne cette impression constante que la nuit est prête à nous assaillir à tout moment de ses créatures inconnues…