En 1983, Def Leppard explose les charts US avec Pyromania, ce succès va indiscutablement motiver nombre de groupes anglais à tenter de s'imposer sur le marché américain. Avec cette idée en tête et alors que l'album est entièrement enregistré, le management vire Alan Marsh, son premier chanteur, et engage Vic Wright, à la voix plus puissante et bien plus professionnelle. Outre le changement de look bien dans l'ère du Hard US de l'époque, le changement s'entend au niveau musical puisque l'album est un condensé de ce qui fonctionne à l'époque: Def Leppard, Dokken, Scorpions pour la puissance, la mélodie et une certaine accroche dans les compositions mais conserve une base heavy metal solide qui fait de Night Of The Blade un disque remarquable qui destinait le groupe à un succès promis. Si l'album est très bon et qu'il s'agit probablement du meilleur enregistrement du groupe du point de vue technique, il manque malgré tout une petite étincelle de génie à Tokyo Blade pour rejoindre la première division notamment au niveau des compositions qui restent toujours plaisantes et ambitieuses, mais dont aucun morceau ne tue réellement. À ce niveau, je dirais même que le premier album avec son hit If Heaven Is Hell reste davantage en tête que n'importe quel morceau de ce disque. Malgré ce bémol, l'énergie déployée et les riffs de guitare insipirés font de Night Of The Blade un album de la NWOBHM destiné à se trouver dans toute discothèque d'un amateur du genre.
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