The Nihilist Spasm Band – No Record
Avec « The Nihilist Spasm Band » on passe un cap. Ça commence en 1965 quand huit gars de London, en Ontario au Canada décident de créer un groupe d’inspiration free, ce sont de purs amateurs exerçant une profession par ailleurs. Pour commencer ils décident de fabriquer eux-mêmes les instruments dont ils jouent, mais pas que, ils jouent aussi du kazoo, de la « slide bass clarinet », comme l’affirme Archie Leitch « Je suis le plus grand canadien vivant jouant de la « slide bass clarinet » au monde ! » Ils fabriquent également des guitares de toutes sortes…
Et ils jouent.
Ils sont nihilistes, anars, révolutionnaires, décalés et ne se prennent pas tout à fait au sérieux. Mais pendant plus de cinq décennies, ils ont joué gratuitement pour qui voulait assister à la représentation, tous les lundis soir au même endroit.
Par contre, sans qu’ils s’en rendent compte, ils sont devenus le premier groupe « noise » et une référence absolue pour un grand nombre de musiciens, une influence qui a grandi encore lorsqu’ils sont apparus sur la « Nurse With Wound List ».
C’est loin d’être nul et je pencherais même plutôt côté opposé, si vous aimez « Trout Mask Replica » vous devriez jeter une oreille (pas trop loin pour être sûr de la retrouver) sur cet album bien délirant et jamais ennuyeux. Régalez-vous avec « Destroy The Nations » ou… « Destroy The Nations Again ». Ça déconne bien aussi et on comprend assez facilement les paroles, même sans être bilingue confirmé, « I Love a Horse » hurle William A. Exley !
Il existe une réédition vinyle de 2014, bien réussie, le son est excellent et un insert double apporte une foule d’informations, c’est la version que je possède.