Damon Locks Black Monument Ensemble - Now
Et voici le retour du Damon Locks Black Monument Ensemble . Depuis le premier essai le temps s’est écoulé, et le second album de la formation paraît à la pointe de l’actualité, toujours sur International Anthem, il se nomme simplement « Now » et est annoncé en précommande depuis un bail déjà.
Le mien est doré, en fait il tire plutôt vers le blond vénitien, on cherche vainement au creux de le main les cent quarante grammes annoncés, mais qu’importe, ça n’améliorerait de toute façon en rien le son. Cette fois-ci il semble que le pressage vienne d’Allemagne sans qu’il n’ait transité par Chicago, ce qui est de bonne gestion et améliore les délais de livraison. Espérons que cela ne fâche pas Angel Bat Dawid qui avait crié au racisme lors de son voyage chez nos voisins teutons, bien que, le temps passant, il semble qu’une lecture un peu moins accusatrice et plus mesurée se soit imposée dans ses propos.
A l’intérieur figure une affiche de bonne taille avec, au verso, divers renseignements, paroles et photos qui éclairent le projet musical. Voici l’équipe des musiciens, Angel Bat Dawid à la clarinette, Ben LaMar Gay au cornet et au melodica, Dana Hall à la batterie, Arif Smith aux percussions et Damon Locks aux samples et à l’électro. Il y a également des chanteurs et vocalistes, Phillip Armstrong, Monique Golding, Tramaine Parker, Richie Parks, Erica Rene et Eric Tre’von.
L’album passe très vite et dure un peu plus de trente minutes, il s’est enregistré à la fin de l’été de l’année dernière, en quelques jours seulement. Selon Damon Locks, les événements imposaient une question à laquelle il fallait réfléchir : "Puisque l'avenir s'est déroulé et a pris une forme nouvelle et dangereuse... que se passe-t-il MAINTENANT ?”
Il ajoute « qu’il s'agissait plus de se réunir pour communier et faire de l'art que de produire un album. » Bon maintenant que l’album est là, il nous faut l’écouter… Bien qu’il file à la vitesse d’une cellule au galop et qu’il faille souvent se lever pour tourner la face, il se cache de la bonne musique le temps de s’asseoir et de mettre le casque…
Sans surprise, musique tirant vers le gospel, les sonorités électros, les rythmes africains avec l’excellent percussionniste Arif Smith, des chœurs sympas, de beaux et courts solos de Ben LaMar et d’Angel Bat Dawid, des collages et des arrangements qui vont bien, et… vite il faut se lever !
A l’heure où les Cds frôlent les soixante-dix minutes de musique, c’est sûr que c’est bien short tout çà et qu’on aurait aimé que les réponses à la question posée soient plus développées… d’autant que des parties controversées sont collées entre deux pistes, sinon on ne dépassait même pas les trente minutes !
Finalement il manque un peu de poids cet album.