En 1971, Genesis n'était pas encore très connu excepté des gros passionnés de musique. "Trespass", leur précédent album, a été un échec commercial et eut des critiques mitigées (aujourd'hui l'album a été réhabilité à juste titre !).
Le groupe se cherche encore un peu même si dans "Trespass" , on entend déjà les prémices de ce qui fera la renommée du groupe.
Pour peaufiner leur son, le groupe cherche un nouveau guitariste et un nouveau batteur. A la guitare arrive Steve Hackett. Et à la batterie un certain Phil Collins. La légende dit que Peter Gabriel a su qu'il allait l'engager rien qu'en voyant la manière dont il s'est installé derrière sa batterie pour passer l'audition.
Leur apport se fait entendre dès le premier titre "The musical box" , véritable morceau de bravoure qui donne d'entrée le ton du nouveau son du groupe. Le texte est totalement dingue: il raconte la mort par accident d'un jeune anglais en jouant au croquet avec son amie et qui revient sous la forme d'un esprit des années plus tard. Il faut se rappeler que le premier album de Genesis "From Genesis to revelation" contenait déjà une part religieuse . Le morceau est complexe comme tout titre de rock progressif avec des changements de rythme et une orchestration sophistiqué. La guitare de Steve Hackett se fait entendre et elle est virtuose. Et Phil Collins montre qu'il un des plus grands batteurs de l'histoire de la musique , capable d'apporter des nuances avec ses baguettes . Et Peter Gabriel fait une interprétation phénoménale passant du chant à du quasi parlé : une performance théâtrale dans le bon sens du terme qu'il confirmera sur scène et qui permettra au groupe de se faire connaitre auprès du public curieux de découvrir ce chanteur exceptionnel.
Avec "The fountain of Salmacis" , Genesis fait référence à la mythologie grecque avec Hermaphrodite. Tout le génie de Peter Gabriel avec une nouvelle fois une orchestration fantastique. Pour rester dans les contes et légendes , on trouve le titre "The return of the giant Hockweed" et à nouveau un titre long et inventif.
Autour de ses trois morceaux gigantesques, d'autres excellents morceaux comme "For absent friends" où Peter Gabriel a laissé sa place de chanteur à Phil Collins. Et c'est troublant d'entendre que leur voix et manière de chanter se ressemblait à cette époque. Il chante également sur "Harlequin" et "Harrold the barrel" (titre volontairement comique).
Dans "Seven stones" , Peter Gabriel montre encore toute l'étendue de son talent comme s'il était boosté par l'arrivée de nouveaux musiciens.
A noter la superbe pochette signée Paul Whitehead , qui avait déjà réalisé celle de "Trespass" et qui travaillera à nouveau avec le groupe.
Outre le chant, Peter Gabriel joue de la flûte traversière, de la grosse caisse et du tambourin. Mike Rutherford s'occupe de la basse et Tony Banks de tout ce qui est piano, orgue, mellotron.
Malgré la réussite de "Nursery Cryme", l'album sera un échec commercial à sa sortie. Il devra attendre 1978 pour être certifié disque d'or en France . Il est aujourd'hui considéré comme une référence majeure du rock progressif.
Quelques liens vidéos:
The musical box https://youtu.be/-GXQTEtAc1w?si=BYsnglc_tAkkABmi vidéo live
For absent friends https://youtu.be/BHus88oxvLE?si=y75erUFaSdFCwesk
The return of the Giant Hogweed https://youtu.be/wnlPM1if91I?si=pVtnC_yPbakCfIyg
Seven stones https://youtu.be/MVyrPFAl1cI?si=bCA9Gq2fVoMjMkNj
Harold the barrel https://youtu.be/0O8vVGBH-Bs?si=d2bOj1OTrS1rEGLx
Harlequin https://youtu.be/avYooSxGfoM?si=NDd-eZPzUjOQYP-C
The Fountains of Salmacis https://youtu.be/zE3dYof_rbE?si=rL3zt_OS-_tzmOMZ titre live
Bonne écoute !