nv
nv

Album de Battery (1995)

Groupe assez atypique, ils ont peu d'équivalents dans leur style, surtout à ce niveau de qualité. Battery pratique une musique glauque, sans pour autant être violente, et qui oscille entre climat urbain tantôt hostile tantôt plus dansant, morceaux sous tension ralentie, et onirisme froid post-traumatique. La musique est à la fois synthétique (électro/indus/new wave) et très vibrante, par la voix lyrique (ou presque) de la chanteuse Maria Azevedo, profonde et chaude mais sans verser dans la séduction, c'est pas de la lounge, les racines cyberpunk seraient presque visibles. On reste dans un univers assez cérébral, et servi par une musique electro/indus qui prend aux tripes sans prévenir, offrant un univers presque narratif par les textures présentées, où des voies masculines vocodées plus typiques, criées, phrasées, rythmiques, viennent apporter leur part d'agressivité. L'album a déjà 20 ans et a très bien vieilli, toujours actuel par son côté presque chimique et désenchanté. Les plages plus oniriques présentent des errances bien loin de toute consonance dreamy ou happy ("Found+Lost"), et apportent une sérénité résignée, sincère, bienvenue pour contrebalancer la tension générale de l'album. Hautement recommandable, pour amateur de cyber-bad trip et de rêves avortés.

GuillaumeFrancart
9

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 1 août 2017

Critique lue 48 fois

Critique lue 48 fois

Du même critique

Mutate
GuillaumeFrancart
8

Critique de Mutate par Guillaume Francart

Battery fait partie de mes groupes d'electro favoris. Y a une base rock dans la construction des morceaux, enfin y a des similitudes, comme chez The Faint, par exemple, mais ici point de guitares et...

le 1 août 2017

nv
GuillaumeFrancart
9

Critique de nv par Guillaume Francart

Groupe assez atypique, ils ont peu d'équivalents dans leur style, surtout à ce niveau de qualité. Battery pratique une musique glauque, sans pour autant être violente, et qui oscille entre climat...

le 1 août 2017

Sisters of the Wyrd
GuillaumeFrancart
9

Comme une main de fer dans un gant de velours

Pure tuerie de doom lent et lourd, rien à jeter. Les deux derniers morceaux sont particulièrement jouissifs. Difficile à décrire, rien ne semble émerger de cette masse sonore compacte, lente et...

le 6 oct. 2015