Paradise Lost est un groupe dont j'attends chaque sortie depuis la sortie d'Icon (1993) et il faut avoir le coeur bien accroché pour suivre les écarts de style du groupe dont j'ai malgré toujours réussi à apprécier chaque sortie (même si Host (1999) reste bien trop surproduit pour que je puisse adhérer). Le petit dernier, Medusa (2017) avait décontenancé nombre d'auditeurs avec son retour au Death/Doom caverneux des débuts, mais ne pouvait décemment pas être la voie à suivre tant ce genre se limite quand même à un public restreint et semblait être une impasse artistique. Si le groupe n'abandonne pas le death/doom, pour preuve le morceau Ravenghast en fin d'album complètement dans cette veine, Obsidian montre une volonté claire de compromis et butine dans toutes les périodes du groupe avec des influences gothiques/new wave de retour sur plusieurs morceaux. Forcément, quand on aime Paradise Lost, il est difficile de ne pas apprécier ce genre de disque d'autant que les parties de guitare signées Greg Macintosh sont toujours aussi riches et mélodiques, voire carrément flamboyantes et incontestablement un des points forts de ce disque. Si je regrette un peu la dimension un peu fourre-tout de l'album, j'aime les disques plus radical et décidé, il se dégage une sérénité et un savoir-faire implacable qui ne peut que convaincre. Obsidian ne restera pas un des albums les plus marquants des Anglais, il contient malgré tout suffisamment de qualité et de bonnes compositions inspirées pour satisfaire son public avide d'émotions noires et dramatiques.
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