Installé à Berlin depuis deux ans, le duo est donc retourné dans son Angleterre natale et semble pour travailler sur ce premier album qui semble plus inspiré par la noirceur du nord de l’Angleterre plutôt que de la douceur de Bristol pour composer ces morceaux très calibrés très référencés qui nous renvoie immédiatement près de 35 ans en arrière.
Produit par Sonic Boom, l’album se montre d’une redoutable efficacité, enchainant sans le moindre temps mort des titres hypnotiques et froids, des morceaux électro-pop aux ambiances gothiques que l’on jurerait tout droit sortis des entrailles la culture pop underground du début des années 80, quand la new wave commençait tout doucement à irradier ses sonorités sombres à travers l’Europe.
Si Of Desire constitue un joli exercice de mémoire aux allures de faux blind-test, faisant remonter quelques noms de cette époque mais oubliés depuis des lustres, c’est aussi un album de pur plaisir proustien, celui de retrouver ces boites à rythmes métronomiques, ces guitares réverbérées, ces claviers acides dans un disque qui malgré son aspect austère et monolithique, s’écoutera facilement et jusqu’au bout, tout en tapant distraitement du pied. A retrouver sur BENZINE