Devenus au fil du temps et des albums une sorte de caricatures d'eux-même, The Black Keys ne doivent désormais la curiosité d'écoute qu'à l'allégeance que l'on prête à leur statut de légendes du blues-rock acquis il y a maintenant une quinzaine d'années.
Mais de sorties sans saveur à sorties sans saveur, il fallait plus ou moins se faire à l'idée que le duo n'avait peut être plus grand chose dans les santiags.
Ohio Players vient faire mentir son monde et c'est tant mieux ! Auerbach et Carney retrouvent la flamme avec ce qui est sans le moindre doute leur disque le plus fun depuis l'inégalable Brothers.
Des sons survitaminés à la sauce pop apportée par Beck, plus-value précieuse à la production, ainsi que Noël Gallagher. On retrouve même deux grands noms de la scène rap de Memphis avec Lil Noid et Juicy J, pour se rappeler aux bons souvenirs du projet Blakroc, où BK avait invité une pléiades de MC's à venir poser sur des ambiances rap/blues fumeuses.
C'est toujours rythmé, d'une énergie contagieuse et l'on sent le plaisir que les deux garçons ont d'ouvrir grand les portes de leur kermesse. Et même si ce n'est pas toujours très fin, parfois même conçu avec de grosses ficelles, l'opus a le mérite de revitaliser la partie de discographie plus actuelle et amorphe du groupe. Rien que ça, c'est déjà une belle victoire.