Miles disait qu'avec "Bitches Brew", il a réussi à intéresser les jeunes blancs à sa musique. Mais avec cette album, il voulait maintenant essayer d’intéresser les jeunes noirs à sa musique .
"Rassembler tous ces jeunes dans l'écoute de ma musique et de l'appréciation du groove" ; tel était le souhait de Miles .
J'apprécie la démarche et "On the Corner" est à cette période son disque le plus funk. Mais c'est aussi un album très expérimental, peut être son plus radical.
Perso, j'aime pourtant bien l'ambiance et les sonorités du disque. Il y a un groove du tonnerre, on a aussi des percussions indiennes par moments, des passages psychédéliques. Mais pour moi, ça ne tient pas sur la durée car Miles a fait le choix de proposer un album très minimaliste et archi répétitif.
Le pire étant la deuxième partie de l'album (que je n'arrive jamais à écouter en entier) avec "black satin" où plutôt "one and one" , "helen butte" et "mr freedom x" qui ne sont que des variations de ce morceau.
Au même moment que cet album, Herbie Hancock avec "Sextant" proposait un funk expérimental et sous influence Miles Davis mais pourtant plus agréable et facile d'accès que ce "On The Corner" .
Pire encore, le même Herbie sortira un ans plus tard le fameux "Head Hunters". Peut être l'album ultime de jazz funk, en tout cas celui qui a eu énormément de ventes, le succès que Miles espérait obtenir avec "On The Corner".
Pour beaucoup, "On the Corner" est sous estimé car c'est un disque très avant gardiste qui serait l’ancêtre de la drum n bass, du trip hop, de la techno et du hip hop.
Ce que je ne peux absolument pas remettre en question tout comme le fait que je ne peux pas lui mettre une note haute car je n'arrive pas à l'écouter jusqu'au bout.