Critique de Once par Alda Marteau-Hardi
Certainement l'album le plus accessible de l'ère Tarja, à recommander pour découvrir l'univers du groupe avant d'aller écouter les albums plus anciens.
le 20 déc. 2011
4 j'aime
Once, I thought that this album se laisserait apprivoiser et que je lui découvrirais des qualités cachées. Once, I thought that this album était comme le bon vin et se bonifierait avec le temps...
Mais... il y a longtemps que je ne le pense plus.
L’impression que j’ai eue dès ma première écoute à sa sortie, il y a déjà 20 ans, est la même que celle que j’ai eue à ma dernière écoute ce soir : cet album n’est pas mauvais ou même médiocre mais il n’est pas non plus du calibre d’un Wishmaster malgré tous les hommages qu’on lui rend. Ce qui frappe suivant avoir appuyé sur play est la lourdeur des guitares qui sonnent davantage bourinnées. Ce n’est pas un mal mais le problème est, pour au moins la moitié des compositions, la qualité qui est inférieure à ce que nous avait habitué le groupe à l’époque où il escaladait vers les sommets du métal symphonique.
J’admets que les quatre premiers morceaux sont des bombes, ou presque (Nemo est magnifique et touchante), et les Finlandais se permettent même d’expérimenter un peu sur Wish I had An Angel à laquelle on a rajouté un beat techno au début puis aux refrains. Perso, j’aime bien car l’effet n’est pas du tout déplacé. Par contre, ensuite, ça descend lentement mais sûrement. Creek Mary’s Blood au numéro 5 dure 8 minutes 30 mais nous donne l’impression d’en durer le double. Seul le sujet du texte et le refrain qui est plaisant, sans plus, vient la sauver.
Arrivé à ce point, la deuxième chose dont on s'apperçoit est le chant de la sublime Tarja qui se veut davantage « conventionnel », ou disons moins opératique sur plusieurs chansons. Ceci n’est encore une fois pas un défaut en autant que ça n’en devienne pas une habitude et que cet ajustement ne soit que le temps d’un album... ce qui qui sera le cas. Vous comprenez bien qu’on veut entendre une voix pareille dans toute sa splendeur. Or, la soprano à dû être obligée de faire des concessions sur son intensité à cause de la lourdeur des guitares ? J’imagine ? Malgré tout, la diva qui en spectacle réussit de par son chant l’exploit de faire pleurer moult de ses fans métalleux même pas bourrés sur des compos comme The Phantom of the Opera, reste de loin la voix la plus impressionnante de l’univers métal symphonique, hommes et femmes confondus.
Pour la suite, on passe de tounes ordinaires (The Siren, Dead Garden) à des compositions bonnes mais pas davantage, où Marko, le bassiste-chanteur devrait tout simplement laisser toute la place à la grande dame puisqu’il lui est impossible de rivaliser. Quand tu tentes de pousser la chansonnette à côté de Tarja, t’es mieux d’avoir une voix exceptionnelle sinon tu te contentes de faire des backvocals ici et là ou tu la fermes tout simplement. Voilà ! Je n’ai jamais été fan de son style de chant moins qu’ordinaire ou de sa voix qui frôle l’insupportable.
Je disais donc qu’on passait de compos ordinaires à certaines meilleures comme Romanticide et en particulier Ghost Love Score qui incarne le style du Nightwish d’Oceanborn et de Wishmaster. GLS est une des meilleures de l’album avec ses chants à tendance « grégorien » pendant les refrains. Or, c’est dommage car la qualité de cette dernière est presque noyée sur un disque manquant de cohésion avec plusieurs chansons qui tendent vers le moyen.
En arrivant vers la fin, on se rend compte encore que Kuolema tekee taiteilijan qui fait bouche-trou est sans intérêt. Non pas à cause du texte en finois car l’idée est bonne, et peut-être devraient-ils nous faire entendre cette belle langue plus souvent sur leurs enregistrements, mais plutôt à cause de son atmosphère qui laisse de glace. Pourquoi au juste ? Peut-être à cause de sa courteur ou de son manque d’émotion ? Dans le cas d’Higher Than Hope, c’est une pièce b-side et monotone où Tarja pour la première fois (et ceci n'est qu'une impression bien personnelle) semble être sur le pilote automatique. Donnant une impression Within Temptation au moins dans son refrain, elle se termine tristement en queue de poisson, comme l’album d’ailleurs puisque cette pièce sera notre ultime voyage (cette chronique est sur la version originale du disque et non pas sur les rééditions incluant des chansons bonus).
Plusieurs trouveront ma critique sévère (surtout quand je parle de Marko) mais j’ai simplement l’impression que le groupe a cru qu’en changeant de son et en se donnant un aspect plus « brute » de par entre autres les changements de beat soudains, on y verrait que du feu sur la qualité en moins. Visiblement, le truc a fonctionné avec la plupart des fans. Or, pour ce qui est de la technique des transitions soudaines, c’est une épée à deux tranchants ; la qualité d’une bonne composition n’en sera qu’améliorée si le changement est bien placé. Par contre, si la pièce est ordinaire, ça ne la poussera que vers la médiocrité.
Alors, pour moi, au risque de me faire traiter de passéiste, Nightwish était au sommet de son art d'Oceanborn à Century Child. Mais je sais, tout ceci est subjectif. Puis de toute façon, les défauts de Once ne changent pas le fait que j’ai été vachement déçu lorsque la jolie prima donna s'est fait virer de la formation après cette galette.
Once, I thought that Tarja's place était au sein de Nightwish… et ça, je le pense toujours.
Peut-être qu'un jour…
Créée
le 27 mai 2024
Critique lue 7 fois
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