Joie et allégresse chez les amateurs de dérapages épileptiques contrôlés en cette année 2010 : TDEP sort enfin sa 5e convulsion discographique longue durée ! Et l’équipe qui gagne n’ayant pas été changée, ce nouvel opus ne sera pas celui du changement de cap, ni celui de la déstabilisation des fans. Car on retrouve sur One Of Us Is The Killer l’habituel et savant dosage de chaos rythmique, d’apoplexie vocale, de guitares attaquant en mode « essaim de moustiques », de folie paroxystique, mais aussi de noise rock radio-isable et de tubes déconcertants mais incontestables. Au rayon des nouveaux hits qui feront craquer les nuques au fond des pits, on compte (forcément !) le morceau-titre, « Nothing’s Funny » et son refrain entêtant (…votre douche va adorer), et surtout « Paranoia Shields », qui assoit sa toute-puissance dès une entame alternant judicieusement tension larvée et giclettes de vapeur libératrices. Sans être le nouveau climax d’une discographie déjà bien ventrue – la faute à certains morceaux qui peinent un peu à faire monter la mayo’ – One Of Us Is The Killer est néanmoins un nouveau poids lourd auquel ni vous ni Dillinger ne devraient tenter d’échapper.