Nombre d'albums ont la capacité de provoquer en nous un tel sentiment de rock'n'roll attitude et de plaisir à l'état pur qui fait barrage à tous les soucis que la vie t'apporte. Sur le coup, je pourrai très bien me ressortir un Defenders Of The Faith du PRIEST, un Metal Health de QUIET RIOT ou un Van Halen de VAN HALEN... Des disques qui témoignent d'une putain d'énergie à faire headbanguer les foules. Et récemment, un nouveau trésor est venu s'ajouter à ma liste. Pas étonnant que MOTÖRHEAD soit épargné dans ce cas-là. Qui ne connaît pas Lemmy et sa voix unique ? En 1979, le groupe anglais sort le premier volet de sa trilogie fantastique : Overkill.
Cet album est extraordinaire. Lemmy et ses potes de comptoir Clarke et Taylor prônent la bibine, les filles, la sueur et la surcharge de décibels ! Sur Overkill, tout cela est condensé en moins de 35 minutes. L'enchaînement des 3 premiers morceaux sur chacune des 2 faces est tout simplement génial ! Face A : le surpuissant Overkill avec son marathon de batterie, le non moins classique Stay Clean où la Rickenbaker de Lemmy fait sensation et le très rock'n'roll (I Won't) Pay Your Price avec son refrain détonnant. Face B : l'agressif No Class avec ses riffs bien écrasants, le guttural Damage Case ainsi que Tear Ya Down qui brille par sa sacrée rythmique... Quel programme ! Les autres morceaux sont tout aussi bons, que ce soit le pêchu I'll Be Your Sister, le décontracté Metropolis ou l'efficace Limb From Limb. Y a juste le cas Capricorn : j'ai toujours trouvé ce morceau surestimé, la faute à une p'tite baisse de régime au milieu de toute ce festival d'hymnes survitaminés.
Overkill est unique. MOTÖRHEAD a frappé les consciences en 1979 en nous sortant l'un des plus grands albums de Heavy Metal de l'Histoire, et deviendra en un rien de temps une valeur sûre du rock'n'roll. Servi par une pochette sublime qui voit le fameux Snaggletooth en pleine destruction, ce troisième fait d'armes du trio est le premier d'une longue série d'albums cultes à venir. Par ailleurs, beaucoup de gens recommandent la version vinyle ce disque et ils ont raison, car la production de Jimmy Miller (qui a bossé avec les STONES) est parfaite. Ça donne tellement envie de se le repasser, encore et encore, jusqu'à ce que le temps ait raison des rouflaquettes de Lemmy (non, je déconne).