Ben Mazué nous chante l’amour, l’amour pour ses enfants qui grandissent trop vite et pour leur mère qui s’en va. L’amour qui déborde et que l’on aimerai distribuer autour de nous. L’amour de la vie à l’aube de la quarantaine, accueillie sereinement à bras ouvert. Cet album constate la tristesse infinie d’un amour énorme qui ne suffit plus. Triste constat et pourtant la lumière filtre à travers chaque mot comme le soleil à travers un store entrouvert. Nous suivons avec mélancolie l’aurevoir de deux âmes qui ne marchent plus ensembles mais pourtant ne savent pas non plus comment marcher séparément. Chaque phrase est d’une douceur incomparable et à la fois tranchante de justesse, l’émotion est dosée avec une précision infinie. Cet album nous prend par la main et nous dit, regarde, un amour immense qui prend fin reste, à jamais, un triomphe. Dans un monde où les divorces destructeurs se font plus nombreux, c’est ici l’histoire d’une séparation qui nous rend foi en l’Amour, avec un grand A.
Pour ne rien enlever à la justesse des textes, le travail musical est sublime, les ensembles de cordes, le piano, les cuivres. Tout les éléments sont réunis pour transformer l’écoute de cet album en une bulle hors du temps.