J'ai découvert cet album il y a un mois environ. Ironie du sort, sa visibilité s'est fortement accrue ces derniers jours, suite à la série d'attentats ayant touché la région parisienne, et notamment le Bataclan, au moment où ils se produisaient.
Du coup, j'ai eu envie de le ré-écouter (avant de découvrir les albums suivants, ce qui se fera un peu plus tard).
Autant le dire tout de suite, EODM semble être le projet le moins intéressant du dieu Josh Homme. Il se trouve cependant qu'il s'agit avant tout de celui de son acolyte Jesse Hughes, le crooner rigolo à voix suave. En effet, le géant rouquin ne tient ici qu'un rôle "secondaire", en tant que co-auteur et batteur, et surtout en tant que membre "temporaire" du groupe (il n'est pas présent à tous leurs concerts, et est régulièrement remplacé, comme par exemple sur la date du 13/11/15).
Projet le moins intéressant certes, mais projet cool tout de même. Il s'agit en effet de reprendre les codes "basiques" du blues/rock, d'électriser un peu l'ensemble, de salir le son, et de plaquer dessus des paroles grivoises chantées d'une manière à la fois énergique et douce. On obtient du coup un cocktaïl très savoureux, à défaut d'être très original.
On ne retient en effet pas vraiment de sons novateurs dans ce disque (pour ne pas dire aucun), et du coup, pour quelqu'un qui découvre le groupe au travers du prisme de Homme (leader des Queens Of The Stone Age), on est forcément un peu déçu.
Cependant, la déception initiale passée, on se met à apprécier le côte très 2nd degré du disque, son je-m'en-foutisme plutôt bien venu (en témoigne la reprise marrante "Stuck In The Metal" (au lieu de "Stuck In The Middle")). Ainsi que le grain des guitares, et celui de la voix.
In fine, on se retrouve avec un disque tout sauf prétentieux, mais très agréable à écouter, et sur lequel on reviendra régulièrement ;)