Après Jay Jay Johansson et Alpha, l'irlandais Perry Blake est le dernier crooner "trip hop" dont seule la France s'est entichée. Rien de bien nouveau sur ce premier album, dans la lignée comme beaucoup d'autres d'un Scott Walker électronique, avec quelques petites intonations proches de Bowie (le chanteur, lui, se revendique d'autres grands magnifiques, Jacques Brel et Kate Bush). Comme sur le "Come From Heaven" d'Alpha, se succèdent ici des morceaux véritablement enlevés et touchants (le single "the Hunchback of San Francisco", Èvidemment, "Little Boys & Little Girls", les titres de clôture) et d'autres à la limite de l'ennui ("Broken Statue" ou "Naked Man", sauvés par la voix de notre héros), voire d'un mauvais goût estampillé 80's (le pourtant entraînant "Anouska"). Comme pour "Come From Heaven", encore, il ne faudra pas croire ceux qui vous disent que l'on tient là un album majeur. Reste que bien meilleur que le dernier Jay Jay Johansson, par exemple et puisqu'il faut les opposer, l'objet vaut amplement le détour. (Popnews)